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Dans une société en transition, alors que les enjeux environnementaux et sociétaux font l’objet d’une prise de conscience générale, le commerce doit se réinventer vers plus d’éthique, de responsabilité et de durabilité. Une tendance impulsée par les clients eux-mêmes, qui se tournent de plus en plus massivement vers des produits qu’ils pensent plus respectueux de l’environnement, plus sains et aux meilleures conditions sociales de production.
Durant les dernières décennies, les démarches de commerce équitable étaient restreintes à quelques enseignes associatives spécialisées dans la vente de produits du monde à prix juste, essentiellement dans le cadre des échanges commerciaux Nord/Sud.
Aujourd’hui, la nécessité d’opter pour un commerce plus loyal, qui rémunère les producteurs et qui favorise des conditions de travail respectueuses des droits humains se généralise à plusieurs secteurs : celui de l’habillement, de l’agroalimentaire, du mobilier, des jouets ou des cosmétiques. Il s’étend aussi aux échanges commerciaux Nord/Nord, notamment à travers des associations de producteurs locaux. Le choix des fournisseurs est donc essentiel pour s’engager dans la labellisation équitable et durable.
La notion de commerce durable ou responsable est également liée à l’impact environnemental : aujourd’hui, les consommateurs sont plus attentifs que jamais à leur empreinte carbone et tout particulièrement à celle générée par leurs achats. La valorisation des produits du terroir et du made in France s’inscrit donc aussi dans cette démarche responsable, qui privilégie le commerce de produits dont l’approvisionnement a nécessité peu de transport.
Pour devenir un commerce durable, il est également intéressant de réduire les déchets en proposant un maximum de produits en vrac ou vendus dans des emballages recyclables (papier, carton, tissu). Privilégier les matériaux gérés durablement, biosourcés, recyclés et/ou recyclables est également essentiel tout à la fois pour les produits distribués (magasin de décoration ou de mobilier par exemple) et pour l’aménagement de la boutique (matériel de caisse, étagères, etc.).
Enfin, la consommation responsable repose pour beaucoup de Français sur l’achat de produits simples (listes d’ingrédients raccourcie, produits bruts) et de gammes moins sophistiquées. Un paramètre à prendre en compte pour renouveler progressivement son offre vers davantage de durabilité et de responsabilité !
Pour répondre aux nouveaux enjeux de notre société et à l’évolution des attentes des consommateurs, de nombreux labels se sont créés dans un but d’information, d’incitation ou de valorisation des pratiques responsables. On distingue ainsi des labels exclusivement relatifs au commerce équitable :
WFTO, Fair for Life, BioPartenaire, Fairtrade/Max Havelaar ou Tourisme Équitable pour tous types de produits quels que soient leur provenance géographique
SPP – Symbole des producteurs paysans pour les ingrédients issus des pays en voie de développement
Bio équitable en France et Agri-éthique pour les produits français exclusivement.
Les labels bio permettent quant à eux de reconnaître les produits qui ont un impact réduit sur l’environnement et sur les ressources naturelles :
Le label bio européen et le label français AB - Agriculture Biologique qui distingue les produits cultivés selon les normes de l’agriculture biologique, sans critères supplémentaires liés aux emballages ou à la provenance
Le label Nature & Progrès, plus exigeant, qui prend aussi en compte la gestion de l’eau et des déchets dans les exploitations
Les labels combinés comme Demeter pour les vins (bio et biodynamie), ou BioPartenaire pour les produits bio et équitables.
De nombreux autres labels et appellations existent pour distinguer les produits locaux ou de qualité particulière. Notamment les IGP, AOP et AOC, le label « Qualité différenciée » ou encore les labels propres à certains produits comme « pêche durable MSC » pour les poissons sauvages et ASC pour les poissons d’élevage.
Tout type de magasin peut s’orienter dans une démarche de commerce étique et durable en privilégiant dans ses pratiques et dans ses approvisionnements des produits étiques et à faible impact environnemental.
Il est aussi possible de faire du développement durable l’objet même de son commerce, à travers par exemple un magasin bio, une épicerie vrac, une boutique de cosmétique bio. Ou alors, un magasin spécialisé dans les produits locaux, un commerce d’artisanat, la vente de produits de seconde main (vêtements, électronique, déco), ou encore un atelier de réparation.
