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Toujours plus d’entreprises investissent dans la livraison par drones. Entre tests et opérations publicitaires, les premières lignes commerciales émergent.
Vous l’avez sûrement remarqué. Ces petits objets volants télécommandés se développent de plus en plus et pas seulement en loisirs. Les photographes s’y mettent et les transporteurs aussi.
Ces engins autonomes vont-ils remplacer tous les véhicules de livraison qui encombrent les rues de nos villes ? Tour d’horizon de la livraison par drones.
La livraison par drone subit de nombreuses contraintes, au premier rang desquelles les aspects réglementaires. Pour faire voler des drones en France dans le cadre de livraison, il est nécessaire d’obtenir l’autorisation de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile).
Il existe aussi des limitations techniques. Ces engins volants peinent à transporter le moindre kilo. Leur autonomie est donc limitée, comme leur fiabilité. Cet aspect pousse aussi les entreprises à travailler à des drones à voilure fixe, comme à repenser leur chaîne logistique avec des camions servant d’héliport aux drones.
Par ailleurs, pour que la livraison par drones émerge réellement, un modèle économique devra être trouvé. Or, à l’heure actuelle, un drone est surveillé par une personne, ce qui représente un coût trop important.
On le sait depuis longtemps intéressé par les drones. Amazon se positionne comme le leader de ce domaine depuis 2013.
Le géant du ecommerce a déjà réalisé un test de livraison par drone fin 2016. Il a entrepris depuis plusieurs mois de mettre au point une technologie pour la livraison de marchandises par drones en France.
Installé à Clichy dans les Hauts-de-Seine, le centre d’innovation de la société travaille à la création d’un logiciel pour la gestion du trafic de drones. Il fonctionne en partenariat avec les équipes mises en place dans d’autres pays : États-Unis, Angleterre, Israël et Autriche.
Sur la base d’une livraison en 30 minutes du programme « Prime Air », la dizaine de spécialistes doit développer un système sécurisé qui puisse décrocher les précieux sésames de l’aviation civile. Le dispositif devra ainsi permettre la gestion des vols des drones, des obstacles et imprévus en lien avec le trafic aérien. Aucun délai n’est annoncé pour la mise en place de la livraison par drones.
Par ailleurs, en avril 2016, la société étasunienne a déposé un brevet pour la livraison par drones à partir de dirigeables faisant office d’entrepôts. Elle envisage ainsi que ces stockages de marchandises soient installés dans les airs au-dessus des villes et, dès qu’une commande est passée, un drone « descend » faire la livraison au domicile du particulier.
L’enseigne de restauration rapide, Speed Burger, a testé la livraison par drones à Nice en avril 2017. Le but était de prouver que cela était possible d’un point de vue technique. L’entreprise s’est associé à une société locale de logistique, Sycta.
Après l’obtention des autorisations nécessaires, trois menus ont été livrés par drones au château de la ville. Après 20 km de vols en une quinzaine de minutes, un largage par parachute a été réalisé.
La société française, La Poste, a obtenu en décembre 2016 les autorisations nécessaires pour livrer des colis par drone. C’est sa filiale express internationale, DPDgroup, qui intervient.
Elle dispose d’une ligne commerciale régulière représentant 15 kilomètres dans le Var. Il s’agit d’un couloir aérien entre les communes de Saint-Maximin-La-Sainte-Baume et Pourrières où une pépinière de start-ups est implantée. Une fois par semaine un drone pouvant transporter jusqu’à 3 kg fait le trajet vers cette zone difficile d’accès par la voie terrestre.
La Poste projette d’ouvrir 2 autres lignes rapidement, puis encore d’autres dans l’avenir. Il s’agit de zones difficiles d’accès : l’île d’Yeu et un village corse complément coupé du monde en hiver.
En août 2017, un service de livraison par drones a été mis en place dans la capitale islandaise Reykjavik sous la forme d’une ligne commerciale régulière. Elle dessert deux quartiers de la ville séparés par la baie et concerne pour le moment uniquement des plats préparés.
Le nombre de livraisons quotidiennes est estimé à entre 10 et 20. Elles sont pour le moment réalisées à destination d’un espace réservé à l’atterrissage des drones, mais les responsables ambitionnent dans l’avenir des livraisons au domicile des clients.
Alors que par la route, la distance est d’au moins 20 minutes, les drones permettent un gain de temps colossal et une diminution des frais de l’ordre de 60 %.
De très nombreuses entreprises s’intéressent à la livraisons par drones. Les tests se multiplient à travers le monde.
L’entreprise de distribution 7-eleven avec Flirtey a réalisé la première livraison par drone chez un particulier en juillet 2016 dans le Nevada.
Zipline est une start-up américaine qui utilise les drones pour acheminer des poches de sang vers des zones isolées au Rwanda. Elle vient de décrocher un nouveau marché en Tanzanie où elle va développer ce système à grande échelle.
Le transporteur UPS a réalisé en février 2017 un test pour la livraison par drones d’un particulier depuis une plateforme mobile installée sur un camion.
La chaîne de restauration Domino’s a réalisé sa première livraison de pizza en novembre 2016 en Nouvelle Zélande.
D’autres exemples de livraison par drones ont eu lieu à l’initiative de Wall-Mart, Google, Alibaba, les postes allemandes, australiennes et suisses, …
Il semblerait que la livraison par drones ne soit qu’une réalité à l’horizon de quelques décennies, à condition de surmonter les nombreux obstacles législatifs, techniques et économiques.
Comment anticipez-vous cette innovation de la livraison de marchandises ? Pensez-vous que demain chaque commerçant pourra livrer ses clients avec un drone ?