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Il existe de nombreux termes pour désigner des réductions de prix. Ceux-ci sont parfois employés sans connaître leur définition exacte et quand les utiliser précisément. Cela n’a pas trop d’incidence pour le grand public, mais le commerçant doit savoir comment qualifier ses baisses de prix pour rester en conformité avec les procédures comptables et les règles commerciales.
L’escompte est d’un point de vue comptable une réduction qui est accordée lorsque le règlement d’un bien ou d’un service se fait au comptant. Pour rappel, le règlement comptant est un paiement qui se fait en une seule fois au moment de l’achat.
Certaines sociétés accordent ainsi un escompte (de quelques pourcents) lorsque le règlement d’une facture est fait immédiatement.
Ceci se négocie en général au préalable et correspond en quelque sorte aux intérêts qu’auraient à payer la société si elle devait emprunter la somme à court-terme en attendant d’être payée.
L’escompte est rarement, voire jamais utilisé dans le commerce de détail.
Le rabais est largement employé dans le commerce. Il est souvent utilisé comme terme générique pour désigner une baisse de prix alors qu’il possède une signification particulière.
En effet, le rabais doit être une réduction commerciale exceptionnelle qui est accordée au client en raison d’un fait inhabituel. Ceci peut être dû à un défaut de qualité du produit, une non-conformité par rapport à la commande (un coloris par exemple) ou encore un retard de livraison.
Le rabais peut être accordé au moment du paiement ou plus tard. Dans ce dernier cas, il se transformera souvent en avoir.
Lorsque le rabais est accordé au moment de la facturation, il n’apparait pas dans la comptabilité, car la vente est enregistrée au nouveau prix. Lorsque le rabais intervient de manière différée, il fait l’objet comptablement d’une facturation d’avoir.
La remise revêt un caractère plus habituel et plus promotionnel que le rabais.
Elle s’applique généralement à des réductions accordées sur des quantités ou à un client habituel qui bénéficie de conditions particulières.
Dans le cadre des remises pour quantité, celles-ci peuvent être des réductions de prix habituelles et constantes (un prix plus bas à partir d’un certain seuil) ou exceptionnelles dans le temps ou promotionnelles (le traditionnel “deux produits pour un acheté”).
Les remises attachées à un client sont souvent le fruit d’une certaine ancienneté ou d’un volume global élevé. Ces dernières remises se pratiquent moins dans le commerce de détail que le commerce B2B.
La remise garde toutefois un aspect discrétionnaire : chaque commerçant est libre d’accorder une remise à un client fidèle ou pour faire un geste commercial afin de faciliter une vente.
La ristourne est une réduction de prix qui est accordée à un client sur une période donnée (limitée) et qui s’applique sur le montant total des achats.
Par exemple, un client pourra avoir en fin d’année une ristourne de 2 % sur l’ensemble des achats effectués dans l’année auprès d’un commerce.
Cette ristourne peut être enregistrée comme un avoir d’un point de vue comptable. Les programmes de fidélité qui permettent d’obtenir un certain avoir en pourcentage sur un ensemble d’achats antérieurs sont des formes de ristournes.
Dans le commerce de détail, on parle souvent de promotions, de réductions ou de soldes. Ces termes sont plutôt des termes génériques qui désignent des opérations commerciales, mais pas une nature spécifique de réduction des prix.
En France, la notion de soldes est encadrée par la loi et correspond à certaines périodes de l’année. Il est alors autorisé de vendre des produits invendus et proposés à la vente depuis plus d’un mois, avec un prix diminué tout en faisant figurer l’ancien prix.
Les soldes s’appliquent sur un stock fini (contrairement aux promotions) et il est impossible de commander un produit dont le stock est épuisé.
Les promotions sont au libre choix du commerçant et doivent être limitées dans le temps. Elles peuvent s’appliquer à certains produits d’un magasin comme à tous.
La réduction de prix peut être communiquée librement, mais elle figure sous forme de remise qui doit être mentionnée sur le ticket émis par la caisse enregistreuse
D’autre part, un commerçant doit commander le produit en réapprovisionnement si le stocke est épuisé. Un client peut donc bénéficier d’un produit en promotion (dans la limite de durée de celle-ci) même si tout a été vendu. Si c’est impossible, un produit équivalent doit être proposé avec une promotion comparable.
Enfin, les produits qui sont en promotion devront continuer à être vendus à leur prix normal après la fin de la promotion.